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Grand’mère. Pour leur donner un dernier exemple d’humilité, et pour figurer l’état de pureté que doit avoir l’âme avant de recevoir le corps et le sang de Jésus-Christ ; cette pureté s’obtient par le repentir et par la confession ; le Prêtre lave et purifie l’âme par l’absolution, c’est-à-dire l’effacement, le pardon des péchés qui ont souillé l’âme.

Le souper étant fini, Notre-Seigneur se leva de table, prit un bassin, y versa de l’eau, mit un linge autour de ses reins, et commença à laver les pieds de ses disciples et à les essuyer avec le linge qu’il avait autour de lui. Il vint donc à Simon-Pierre et il voulut lui laver les pieds.

Mais Pierre lui dit : « Quoi, Seigneur, vous me laveriez les pieds ! »

Jésus lui répondit :

« Tu ne sais pas maintenant ce que je fais, mais tu le sauras plus tard.

— Non, reprit Pierre, jamais vous ne me laverez les pieds.

— Si je ne te lave, répondit Jésus, tu n’auras point de part à mon Royaume.

— Seigneur, lui dit alors Simon-Pierre, lavez-moi non-seulement les pieds, mais encore les mains et la tête. »

Jésus lui répondit :

« Celui qui est déjà pur, n’a besoin que de laver ses pieds, pour être tout à fait pur. Et vous êtes purs, mais non pas tous. »

Henriette. Mais pourquoi Jésus veut-il absolument laver les pieds de Pierre qui ne le voulait pas ?

Grand’mère. Parce que, comme je te l’ai dit, Notre-Seigneur donnait à ses disciples une leçon d’humilité, et qu’il voulait