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« Malheur à vous, Docteurs de la loi et Pharisiens hypocrites ; vous élevez des monuments aux Prophètes, vous ornez les tombeaux des justes, et vous dites : « Si nous eussions vécu du temps de nos pères, nous n’eussions pas répandu avec eux le sang des Prophètes. » Ainsi vous dites vous-mêmes que vous êtes les enfants de ceux qui ont versé le sang des Prophètes, et vous achevez de combler la mesure d’iniquité de vos pères, en faisant pis que vos pères ! Serpents, race de vipères, comment éviterez-vous d’être condamnés au feu de l’enfer ?

« C’est pourquoi je vais vous envoyer des Prophètes, des Sages et des Docteurs… »

Jeanne. Et où Notre-Seigneur les trouvera-t-il, puisque les Juifs sont tous méchants ?

Grand’mère. Ils étaient tout trouvés, puisque Notre-Seigneur veut parler de ses Apôtres.

Notre-Seigneur ajoute :

« Vous tuerez les uns, vous sacrifierez les autres ; il y en aura que vous frapperez de fouets dans vos synagogues ; vous les poursuivrez de ville en ville, afin que tout le sang répandu sur la terre retombe sur vous.

« Jérusalem, Jérusalem, qui tues les Prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants comme la poule rassemble ses petits sous ses ailes ! Et tu ne l’as pas voulu ! Et le temps approche où ta demeure sera déserte et abandonnée ! »

Henri. Quand donc Notre-Seigneur a-t-il voulu les rassembler ?

Grand’mère. Toutes les fois qu’il est venu leur prêcher la vérité, qu’il a fait des miracles pour leur démontrer qu’il était