Page:Segur - Evangile d une grand mere.djvu/343

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

crites, qui obéissez à la loi en de petites choses et qui négligez ce qu’il y a de plus important dans la loi, la justice, la miséricorde et la foi ! C’est là ce qu’il faut observer, sans négliger les petites choses !

« Malheur à vous, Docteurs de la loi et Pharisiens hypocrites, qui nettoyez le dehors de la coupe et du vase, et qui laissez le dedans plein de souillures ! Nettoyez d’abord le dedans et vous nettoierez ensuite le dehors. »

Jacques. Comment ! Ils laissaient le dedans de leurs vases tout sale ? c’est dégoûtant !

Grand’mère, souriant. Non ; Notre-Seigneur parle au figuré.

Marie-Thérèse. Qu’est-ce que c’est, au figuré ?

Grand’mère. Au figuré, veut dire en image, en comparaison ; il compare le cœur et l’âme des Pharisiens à des coupes et à des vases sales en dedans et propres en dehors ; ce qui veut dire que leurs cœurs sont pleins de mauvais sentiments, de haine, d’orgueil, d’avarice, etc., et ils paraissent par leurs discours et leurs actions extérieures, être remplis de sentiments de piété, d’humilité, de pénitence, de justice. C’est ce que veut dire Notre-Seigneur en les comparant à des vases sales au dedans et propres au dehors.

« Malheur à vous, Docteurs de la loi et Pharisiens hypocrites, qui ressemblez à des sépulcres blanchis ; les dehors paraissent beaux aux yeux des hommes, et le dedans est plein d’ossements affreux et de corruption ! Ainsi au dehors, vous paraissez justes aux yeux des hommes, mais au dedans, vous êtes pleins d’hypocrisie et d’iniquité ! »

C’est la même comparaison que fait Notre-Seigneur sous une forme différente.