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repas et à être assis au premier rang dans les assemblées ; à être salués dans les places publiques et à être appelés Maîtres. Mais vous, ne vous faites pas appeler maîtres, parce que vous n’avez qu’un seul Maître qui est le Christ, qu’un seul Père qui est dans le Ciel.

« Celui qui est le plus grand parmi vous sera votre serviteur ; car quiconque s’élève sera abaissé, et quiconque s’abaisse sera élevé. »

Élisabeth. Comment le plus grand peut-il être le serviteur, puisque c’est lui qui doit commander ?

Grand’mère. Notre-Seigneur veut nous donner par là une leçon d’humilité, et nous faire comprendre que les grands ne doivent pas être fiers ni orgueilleux de la position que Dieu leur a donnée, puisque lui, notre Dieu et notre Maître, se fait le serviteur de ses disciples et qu’il s’abaisse jusqu’à leur laver les pieds, comme vous le verrez plus tard.

« Malheur à vous, ajoute Notre-Seigneur, malheur à vous, Docteurs de la loi et Pharisiens hypocrites, qui fermez aux hommes le Royaume des Cieux ! »

Henriette. Comment ferment-ils le Ciel ?

Grand’mère. En leur rendant par leur sévérité la pratique de la loi si difficile, qu’ils en dégoûtent les hommes au lieu de leur en donner le désir.

« Malheur à vous, Docteurs de la loi et Pharisiens hypocrites, qui dévorez les maisons des veuves, tout en faisant de longues prières ! »

Louis. Comment peuvent-ils dévorer les maisons des veuves ?

Grand’mère, souriant. Jésus-Christ ne veut pas dire qu’ils