Jacques. Jésus pleura ? et pourquoi, s’il l’aimait, ne l’a-t-il pas empêché de mourir ? Les pauvres sœurs et les amis n’auraient pas eu de chagrin, ni Jésus non plus.
Grand’mère. Jésus pleura pour nous montrer par son exemple qu’il est permis de pleurer ses parents et ses amis ; et qu’abandonner le monde pour vivre chrétiennement, pieusement, ne veut pas dire qu’on ne puisse continuer à aimer tendrement ses parents et ses amis. Notre-Seigneur voulut laisser mourir Lazare pour opérer le miracle éclatant de sa résurrection, afin de ne rien négliger pour ouvrir les yeux aux Juifs sur sa puissance divine ; et plus la mort de Lazare était constatée par la douleur des sœurs et des amis, plus le miracle de la résurrection devait avoir de retentissement.
Quand les Juifs le virent pleurer, ils dirent : « Voyez comme il l’aimait ! » Mais quelques-uns d’entre eux dirent :
« Lui qui a ouvert les yeux d’un aveugle-né, ne pouvait-il pas faire que celui-ci ne mourût point ? »
Jésus, frémissant de nouveau en lui-même, vint au sépulcre ; c’était une grotte, et une pierre était posée dessus. Jésus dit :
« Ôtez la pierre. »
Marthe, sœur de Lazare, répondit : « Seigneur, il sent déjà mauvais, car il y a quatre jours qu’il est là. » Jésus lui dit :
« Ne t’ai-je pas dit que si tu croyais, tu verrais la gloire de Dieu ? »
Ils ôtèrent donc la pierre. Alors Jésus, levant les yeux, dit :
« Père, je vous rends grâce de ce que vous m’avez écouté. Pour moi, je savais que vous m’écouteriez toujours, mais j’ai