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bis, et mes brebis me connaissent, comme mon Père me connaît et comme je connais mon Père. Et je donne ma vie pour mes brebis. J’ai encore d’autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie ; il faut que je les amène aussi, elles écouteront ma voix ; et il n’y aura qu’un troupeau et un pasteur.

« Mon Père m’aime parce que je donne ma vie pour mes brebis ; mais je saurais la reprendre. Personne ne peut me la ravir ; et c’est de moi-même que je la donne. Et comme j’ai le pouvoir de la donner, j’ai le pouvoir de la reprendre ? »

Henriette. Pourquoi Notre-Seigneur dit-il encore d’autres brebis ? Où sont-elles ?

Grand’mère. Ces brebis dont parle Notre-Seigneur sont les peuples païens, qui ont été visités et convertis plus tard par les Apôtres et leurs successeurs, les Évêques catholiques. Ils sont devenus chrétiens et n’ont fait ainsi qu’un seul troupeau avec le peuple d’Israël, auquel seul s’adressait Notre-Seigneur dans ses prédications.

Ces discours de Jésus excitèrent de nouvelles disputes parmi les Juifs. Les uns disaient : « Il est possédé du démon et il a perdu le sens ; pourquoi l’écoutez-vous ? » D’autres disaient : « Ce ne sont pas les paroles d’un homme possédé du démon. Est-ce que le démon peut ouvrir les yeux des aveugles ? »