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Jacques. À la bonne heure ! J’aime beaucoup ce pauvre aveugle ! Il est reconnaissant et courageux.

Louis. Et comme il répond bien et simplement à ces méchants Pharisiens !

Louis. Et comme ces Pharisiens sont menteurs et mauvais, de faire semblant de ne pas croire en la puissance de Notre-Seigneur !

Élisabeth. Et comme ce pauvre aveugle, simple et ignorant, raisonne mieux que les savants Docteurs de la loi, et comme il s’empresse de reconnaître et d’adorer Notre-Seigneur !

Grand’mère. Et Jésus dit, s’adressant à lui particulièrement, comme pour le distinguer :

« Je suis venu dans ce monde pour un jugement ; pour que ceux qui ne voient pas, voient ; et que ceux qui voient deviennent aveugles. »

Louis. Qu’est-ce que cela veut dire ?

Grand’mère. C’est-à-dire, que Notre-Seigneur est venu pour éclairer ceux qui ne voyaient pas la vérité par ignorance, et non par orgueil et par de mauvais sentiments ; et pour punir par l’aveuglement du cœur ceux qui, par orgueil, par méchanceté, croient pouvoir se passer du secours de Dieu pour voir la vérité. Ceux-là il les rend aveugles d’esprit, c’est-à-dire qu’il les prive des lumières de la foi.

Quelques Pharisiens qui se trouvaient là et qui avaient entendu ces paroles dirent, en se moquant : « Est-ce que nous sommes aveugles, nous ? » Jésus leur répondit :

« Si vous étiez aveugles, vous n’auriez pas de péché. Mais maintenant vous dites : « Nous voyons. » Votre péché demeure. »