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« C’est un Prophète. »

Les Juifs ne voulurent encore pas croire qu’il eût été aveugle et qu’il eût recouvré la vue, jusqu’à ce qu’ils eussent appelé les parents de celui qui voyait. Et ils les interrogèrent, disant :

« Est-ce là votre fils que vous dites être né aveugle ? Comment donc voit-il maintenant ? »

Ses parents répondirent :

« Nous savons qu’il est notre fils et qu’il est né aveugle. Comment il voit maintenant, nous ne le savons, ni qui lui a ouvert les yeux. Interrogez-le, il est en âge de répondre ; qu’il parle lui-même. »

Ses parents disaient cela, parce qu’ils craignaient les Juifs ; car déjà les Pharisiens avaient décidé ensemble que quiconque reconnaîtrait Jésus pour le Christ, serait chassé de la Synagogue.

Henri. Et qu’est-ce que ça faisait d’être chassé de la Synagogue.

Grand’mère. C’était une honte, une malédiction, comme l’est pour nous une excommunication, c’est-à-dire un jugement qui nous chasse de l’Église.

Les Pharisiens appelèrent donc de nouveau l’homme qui avait été aveugle, et lui dirent :

« Rends gloire à Dieu. Nous savons que ce Jésus est un pécheur. »

Il leur répondit :

« S’il est pécheur, je ne sais ; je sais seulement que j’étais aveugle, et qu’à présent je vois. »

Ils lui dirent encore :