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son Économe, loua son habileté ; car les hommes sont plus prudents pour les affaires du monde que pour les affaires du Ciel.

« Et moi je vous dis : « Faites-vous des amis avec l’argent qui sert si souvent au mal, afin que lorsque vous viendrez à manquer, ils vous ouvrent les portes des tabernacles éternels. »

Élisabeth. Grand’mère, cette parabole est singulière. Comment Notre-Seigneur peut-il trouver bien ce qu’a fait cet Économe qui a volé son maître, et comment nous conseille-t-il de faire de même ?

Grand’mère. Notre-Seigneur ne nous dit pas de voler comme cet Économe. Il nous dit seulement que les méchants étant fort habiles pour leurs affaires, nous devons l’être comme eux pour faire le bien ; que nous devons être actifs et habiles comme eux pour la grande affaire de notre salut. Il nous recommande surtout de faire servir les richesses, qui sont si dangereuses quand on les emploie mal, à faire le bien, à secourir les pauvres. Cette habileté s’appelle la charité.

Notre-Seigneur ajoute qu’il faut être fidèle dans les petites choses pour être fidèle aussi dans les grandes, et que si on est infidèle, c’est-à-dire trompeur, dans les petites choses, on n’inspirera pas de confiance pour les choses importantes.

« Nul ne peut servir deux maîtres : ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon, c’est-à-dire les richesses »

Louis. Pourquoi cela ?

Grand’mère. Parce que, si nous aimons Dieu, nous devons