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sente Dieu, est plus indulgent que tu ne le serais, mon enfant. Il réprime le mauvais sentiment de son fils, mais avec bonté ; il commence par sortir de la salle du festin pour le prier d’entrer ; il l’écoute avec patience ; il lui explique l’accueil qu’il a fait à son frère repentant. Là encore, Notre-Seigneur a voulu démontrer sa patience, sa bonté à notre égard ; avec quel amour il nous traite, il nous supporte, il nous attend. Et quand nous voulons bien revenir à lui, et recevoir ses bienfaits, il nous en récompense comme si nous ne l’avions jamais offensé.

Camille. Oh oui ! Notre-Seigneur est un bien bon père et son service rend la vie bien douce, car, avec lui, tout est bon, même les peines les plus cruelles !

Louis. Comment les peines peuvent-elles être agréables ?

Camille. Parce qu’on les accepte pour l’amour de Dieu et qu’on sait que chaque peine aura sa récompense.

La grand’mère embrasse Camille et continue :


LXXXIII

L’ÉCONOME INFIDÈLE.



Notre-Seigneur dit un jour à ses disciples :

« Un homme riche avait un Économe qui fut accusé devant lui d’avoir dissipé ses biens… »

Valentine. Qu’est-ce que c’est, un Économe ?