Page:Segur - Evangile d une grand mere.djvu/211

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Jeanne. C’est singulier ! Notre-Seigneur, qui est si bon, est tout de même bien sévère pour cette pauvre femme.

Grand’mère. Notre-Seigneur Dieu, étant la bonté même, ne peut pas avoir été trop sévère ; c’est comme si tu disais qu’il est sévère et injuste en laissant quelqu’un devenir malade, ou pauvre, ou bossu. Il le fait pour augmenter les mérites de celui qui souffre et pour le récompenser d’autant mieux de sa persévérance et de sa résignation, comme tu vas le voir pour la Cananéenne.

Elle répondit humblement à Jésus : « Il est vrai, Seigneur, mais les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. »

Alors, Jésus, la regardant avec bonté, lui dit :

« Ô femme ! ta foi est grande ! Qu’il soit fait comme tu le désires ! »

Et à l’heure même sa fille fut guérie. La Cananéenne, étant retournée dans sa maison, trouva sa fille tranquillement couchée sur son lit et délivrée du démon.

Jésus quitta le pays de Tyr, et vint par Sidon jusqu’à la mer de Galilée.