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ceux qui veulent le recevoir. On ne mange donc pas Notre-Seigneur comme les sauvages mangent leurs prisonniers, puisqu’il se dissimule, se cache pour ainsi dire à nos yeux sous la forme de l’hostie ; mais il est bien réellement là, et c’est pourquoi le pain de la communion, « le pain de vie, » est « sa propre chair et son propre sang. »

Et il dit aussi : « Je suis le pain vivant descendu du ciel, afin que celui qui en mange ne meure point. Et si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement, et le pain que je donnerai, c’est ma chair, que je dois livrer pour la vie du monde. Et en vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez ma chair et si vous ne buvez mon sang, vous n’aurez point la vie en vous. Car ma chair est vraiment une nourriture, et mon sang est vraiment un breuvage ; celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui.

« C’est là le pain du ciel. Il n’est pas de ce pain comme de la manne. Vos pères ont mangé de la manne et ils sont morts ; mais celui qui mange de ce pain vivra éternellement. »

Les Juifs et même les disciples qui entendaient parler ainsi Notre-Seigneur, ne le comprirent pas, ne le crurent pas et trouvèrent que ce qu’il disait était fort étrange, et pas possible. Jésus lut dans leurs cœurs endurcis ce qu’ils pensaient.

« Cela vous scandalise, dit-il. Que direz-vous donc, quand vous aurez vu le Fils de l’Homme remonter où il était auparavant ? »

Pierre. Qu’est-ce que cela veut dire ?