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On dit que ce petit garçon, qui s’appelait Martial, est ce même saint Martial qui fut, depuis, Apôtre de Limoges et de cette partie de la France.

Et Jésus leur commanda de faire asseoir tout le monde, par petits groupes, sur l’herbe verte. Et ils s’assirent par groupes de cent à cent cinquante.

Notre-Seigneur, ayant pris les cinq pains et les deux poissons, leva les yeux au ciel, les bénit, rompit le pain, le donna à ses disciples pour le distribuer à ces pauvres gens, et il partagea entre tous, les deux poissons.

Et tous mangèrent et furent rassasiés.

Jacques. Comment était-ce possible ?

Grand’mère. C’était possible et très-facile à Notre-Seigneur, parce qu’il était Dieu et Créateur de toutes choses ; il créait ces pains et ces poissons à mesure qu’il les distribuait, comme il a créé les poissons qui sont dans la mer.

Et des restes de pain et de poisson, ils remplirent douze corbeilles.

Or, ceux qui mangèrent étaient au nombre de cinq mille hommes, femmes et enfants. Et tout ce peuple, ayant vu le miracle qu’avait fait Jésus, disait : « C’est là vraiment le Prophète qui doit venir dans le monde. »

Et Jésus, sachant qu’ils voulaient l’enlever pour le faire Roi, dit à ses disciples de monter dans une barque et de passer de l’autre côté du lac, vers Bethsaïde, pendant qu’il ferait partir tout ce peuple.

Élisabeth. Mais après un si grand miracle, qui montrait à tous qu’il était réellement le Fils de Dieu, pourquoi donc Notre-Seigneur ne voulut-il pas se laisser faire Roi, puisqu’il venait