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Henriette. Pourquoi donc secouer la poussière des pieds ? Qu’est-ce que cela peut faire ?

Grand’mère. C’était un signe de malédiction, comme s’ils disaient :

« Vous refusez de recevoir le serviteur de Dieu, vous en serez punis ; et puisque vous me refusez le pain et l’abri que je vous demande, je ne veux rien garder de vous, pas même la poussière que mes pieds ont ramassée dans votre maison. »

Et c’est pourquoi il faut toujours être poli et charitable envers les prêtres, les religieuses, qui sont les serviteurs de Dieu, et qui viennent vous demander des aumônes en son nom, pour une église, ou un couvent, ou une école, etc. Donnez peu si vous avez peu, mais donnez afin de recevoir la bénédiction du bon Dieu, au lieu de mériter sa malédiction.

Notre-Seigneur ajouta :

« Je vous envoie comme des brebis au milieu des loups ; soyez donc prudents comme les serpents et simples comme les colombes. » Il leur dit aussi qu’ils seraient persécutés et haïs à cause de lui ; qu’ils seraient obligés de fuir de ville en ville pour pouvoir prêcher le royaume de Dieu. « Car, dit-il, je ne suis pas venu apporter la paix, mais la guerre. »

Louis. Comment cela ? et pourquoi ?

Grand’mère. Parce que les uns deviendraient de fidèles serviteurs de Dieu, des chrétiens, et que les autres resteraient mauvais et serviteurs du démon ; et que les méchants persécuteraient les bons, les tortureraient, les tueraient, et feraient ainsi la guerre au bon Dieu. Notre-Seigneur leur dit aussi :

« Celui qui vous reçoit me reçoit, c’est-à-dire celui qui fait la charité à son prochain me la fait à moi-même, et celui qui