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mença à les envoyer deux à deux pour prêcher, et il leur donna la puissance de chasser les esprits immondes.

Petit-Louis. Qu’est-ce que c’est, les esprits immondes ?

Grand’mère. Ce sont les démons. Notre-Seigneur commanda à ses Apôtres de ne rien porter en chemin qu’un bâton seulement pour les aider à marcher ; ni sac, ni pain, ni argent, ni habits de rechange.

Marie-Thérèse. Et comment donc ces pauvres Apôtres pouvaient-ils vivre ?

Grand’mère. Ils vivaient d’aumônes. Notre-Seigneur faisait pour eux ce qu’il fait encore tous les jours pour ceux qui se dévouent à son service et qui ont confiance en lui. Il dispose favorablement le cœur de ceux qui les écoutent et qui les reçoivent avec bonne foi ; c’est-à-dire avec le désir de connaître le bien et de le pratiquer. Maintenant encore, nous avons les sœurs de charité, les petites sœurs des pauvres, les Capucins, qui ne peuvent rien posséder et qui vivent d’aumônes.

Notre-Seigneur, en envoyant ses apôtres dépourvus de tout et à la merci de la charité publique, a donné la première idée et le premier exemple de la vie religieuse et du vœu de pauvreté.

Armand. Qu’est-ce que c’est, vœu ?

Grand’mère. Vœu signifie promesse religieuse à laquelle on ne peut manquer sans faire un péché.

Notre-Seigneur leur dit encore :

« En quelque maison que vous entriez, demeurez-y jusqu’à ce que vous sortiez de ce lieu. Et si quelqu’un ne vous reçoit pas et ne vous écoute pas, sortez de là et secouez la poussière de vos pieds, en témoignage contre eux. »