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Et il ne permit à personne de le suivre, excepté à Pierre, à Jacques, et à Jean, frère de Jacques.

En arrivant à la maison du chef de la synagogue, il vit beaucoup de tumulte, et des gens qui pleuraient et qui poussaient de grands cris.

Armand. Pourquoi cela ?

Grand’mère. C’était la manière dont les Juifs témoignaient leur sympathie, leur amitié aux parents du mort ; ils poussaient des cris lamentables et faisaient semblant de pleurer.

Notre-Seigneur étant entré, leur dit :

« Pourquoi vous troubler et pleurer ? La jeune fille n’est point morte, mais elle dort. »

Et ceux qui étaient là se moquaient de lui. Mais Jésus, les ayant tous renvoyés, prit le père et la mère de la jeune fille, et ceux qui étaient avec lui, et entra dans le lieu où la jeune fille était couchée.

Et prenant la main de la jeune fille, il lui dit : « Thalitha cumi ; » c’est-à-dire : « Ma fille, lève-toi ! Je te le commande. » Et aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher ; elle avait douze ans. Et tous furent frappés d’admiration. Mais Jésus leur défendit expressément d’en parler à personne, et il dit qu’on donnât à manger à la jeune fille. Et le bruit de ce miracle se répandit dans tout le pays.

Louis. Comment a-t-il pu se répandre, puisque Jésus avait défendu qu’on en parlât ?

Grand’mère. Parce que, malgré sa défense, beaucoup de personnes en parlèrent : les uns par admiration, les autres par légèreté, par indiscrétion, les autres par bavardage. Alors