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son argent, et au lieu d’aller mieux, elle allait de plus en plus mal.

Ayant entendu parler de Jésus et des miracles qu’il opérait, elle vint à lui dans la foule, par derrière, et toucha son vêtement. Car elle se disait : « Si je puis toucher seulement la frange de son vêtement, je serai guérie. »

Et aussitôt le sang s’arrêta, et elle sentit en son corps qu’elle était guérie.

Au même moment, Jésus, sachant qu’une vertu, une grâce, était sortie de lui, se retourna vers la foule, et dit :

« Qui a touché mes vêtements ? »

Les disciples lui dirent :

« Vous voyez la foule qui vous presse, qui vous écrase, et vous dites : « Qui m’a touché ? »

Et Notre-Seigneur regardait tout autour de lui, pour voir celle qui l’avait touché.

La pauvre femme, honteuse et craintive malgré son bonheur (car elle sentait bien ce qui était arrivé en elle), se prosterna devant lui et lui dit toute la vérité.

Et Jésus lui dit :

« Ma fille, ta foi t’a sauvée ; va en paix et sois guérie de ton infirmité. »

Il parlait encore, lorsqu’on vint dire au chef de la synagogue :

« Votre fille est morte ; pourquoi fatiguer davantage le Maître ? »

Jésus ayant entendu ces paroles, se retourna vers Jaïre et lui dit :

« Ne crains point ; crois seulement. »