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« Cueillez d’abord l’ivraie et liez-la en gerbes pour la brûler. Et recueillez le blé dans mon grenier. »

Notre-Seigneur leur dit encore quelques paraboles, et quand il eut fini de parler, il congédia le peuple et rentra dans la maison. Les disciples, s’approchant de Jésus, lui dirent : « Maître, expliquez-nous la parabole de l’ivraie semée dans le champ. »

Henriette. Ils n’avaient donc pas beaucoup d’esprit, les disciples ; ils ne comprenaient jamais rien.

Grand’mère. En effet, les Apôtres étaient des gens grossiers et ignorants ; c’est la miséricorde et la grâce de Notre-Seigneur qui les a changés au jour de la Pentecôte, quand le Saint-Esprit est descendu sur eux, comme vous le verrez plus tard. Jésus leur répondit :

« Celui qui sème le bon grain, c’est le Fils de l’Homme. Le champ, c’est le monde. Le bon grain, ce sont les enfants du Royaume de Dieu, les bons. L’ivraie, ce sont les enfants du malin esprit, du démon, ce sont les méchants. L’ennemi qui a semé l’ivraie, c’est le démon. Le temps de la moisson, c’est la fin du monde ou la mort. Et les moissonneurs, ce sont les Anges. Et ce que le maître du champ a fait pour l’ivraie et le bon grain, ce qui se passe quand on arrache l’ivraie et qu’on la brûle dans le feu, se passera de même à la fin du monde. Le Fils de l’Homme enverra ses Anges ; ils enlèveront de son Royaume tout ce qu’il y a de mauvais et les gens qui commettent l’iniquité ; et ils les jetteront dans la fournaise ardente, c’est-à-dire l’enfer. C’est là qu’il y aura des pleurs et des grincements de dents. Et les justes, les bons, brilleront comme le soleil dans le Royaume de leur père, c’est-à-dire dans le Ciel. »