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dans leur cœur, en profitent, portent du fruit par leur patience, leur soumission et rendent cent, soixante ou trente pour un. »

Petit-Louis. Que veut dire cent pour un ?

Grand’mère. Cela veut dire qu’une vertu en fait venir beaucoup d’autres.

Petit-Louis. Comment cela ?

Grand’mère. Voici comment. Tu es bon ; ta bonté, si tu cherches à la conserver, te donne la patience, la douceur, la complaisance, le dévouement, etc. ; tout cela provient de ta bonté, en est réellement le fruit. Et voilà comment un grain, une qualité donnée par Dieu, en fait venir d’autres.

Petit-Louis. Ah ! oui ! Je comprends très bien.

Élisabeth. Et c’est pour cela qu’il faut arracher de ton cœur la mauvaise graine.

Petit-Louis. Comment, la mauvaise graine ?

Élisabeth. Oui ; si tu es méchant, de cette méchanceté viendra l’impatience, la colère, l’égoïsme, l’avarice…

Petit-Louis. Oui, oui, je comprends ; c’est comme pour la bonté.

Grand’mère. Précisément. Ma petite Élisabeth m’a bien aidée à expliquer la parabole de Notre-Seigneur.

Il parla encore longtemps et il proposa au peuple une autre parabole.