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permet pour notre bien que nous soyons affligés, puisque les souffrances de cette vie expient les péchés que nous avons commis.


XL

LA PÉCHERESSE.



Nous allons voir maintenant la grande bonté de Jésus-Christ pour les pécheurs repentants.

Un Pharisien pria un jour Jésus de venir manger chez lui avec ses disciples, et Notre-Seigneur, étant entré dans cette maison, se mit à table.

Pendant le repas, une femme connue dans la ville pour sa conduite dissipée et pour son amour du plaisir et de la toilette, ayant su que Jésus était à table chez ce Pharisien, y apporta un vase d’albâtre plein de parfums.

Petit-Louis. Qui était cette femme ?

Grand’mère. C’était Marie-Madeleine, sœur de Marthe et de Lazare, les amis de Jésus ; elle avait quitté sa sœur et son frère, qui s’affligeaient de la vie coupable et folle qu’elle menait ; elle était jeune, riche et belle, et elle vivait dans son château de Magdala, où elle passait son temps en festins, en danses, en plaisirs de tout genre ; elle avait déjà vu et entendu Jésus, et le repentir commençait à entrer dans son cœur. Elle apporta ce vase plein de parfums précieux, qu’elle avait achetés sans doute pour elle-même, pour parfumer ses riches vête-