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Grand’mère. Les mystères dont parle Notre-Seigneur sont ceux de sa Divinité et de sa venue sur la terre pour racheter les hommes. Les simples et les petits sont ses Apôtres, ses disciples, gens pauvres et ignorants, qui étaient pourtant plus réellement éclairés et instruits que les sages et les savants orgueilleux. Notre-Seigneur ajoute :

« Venez tous à moi, vous qui souffrez et qui êtes chargés, et je vous soulagerai. »

Louis. Comment chargés ? de quoi chargés ?

Grand’mère. Chargés de peines, de souffrance, de tristesse, et aussi chargés de péchés dont le souvenir donne le repentir et le remords, et rend malheureux. Alors, quand on a recours à Notre-Seigneur, quand on le prie, quand on lui demande du soulagement, il soulage, il console ; il donne de la force, de la patience, de la résignation ; voilà comment il soulage et comment il nous décharge du poids de nos peines, de nos misères qui nous écraseraient et nous rendraient malheureux. Aussi Notre-Seigneur dit encore : « Soumettez-vous à mon joug, c’est-à-dire à ma volonté, à ma puissance ; apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur ; et votre âme trouvera la paix. Car mon joug est doux et mon fardeau est léger. »

Élisabeth. Comment l’âme trouvera-t-elle la paix si on souffre, si on est malheureux ?

Grand’mère. L’âme trouvera la paix et le bonheur en obéissant au bon Dieu, en se soumettant à sa volonté, et en acceptant les malheurs comme des choses bonnes et utiles, puisque lorsqu’on souffre avec Jésus et pour Jésus, on se prépare un grand bonheur dans le Ciel. Notre-Seigneur, qui nous aime,