Page:Segur - Evangile d une grand mere.djvu/134

Cette page a été validée par deux contributeurs.

« Va, et qu’il te soit fait comme tu l’as cru. »

Et son serviteur fut guéri à l’heure même.

À présent, mes enfants, arrêtons-nous jusqu’à demain.

Les Enfants. Oh ! non, Grand’mère, c’est intéressant ! Continuez encore un peu.

Grand’mère. Non, mes chers enfants ; j’ai d’autres occupations importantes. Et voici une occasion de vous soumettre de bonne grâce à la petite privation que je vous impose. Attendez patiemment à demain, et amusez-vous entre vous ; vous profiterez ainsi de ce que vous venez d’entendre.

Les enfants suivirent le conseil de leur grand’mère et aucun d’eux ne témoigna ni mécontentement ni tristesse.


XXXVII

JÉSUS RESSUSCITE LE FILS DE LA VEUVE DE NAÏM.



La grand’mère continua le lendemain le récit de l’Évangile.

Notre-Seigneur quitta Capharnaüm et alla dans une ville appelée Naïm ; ses disciples étaient avec lui, et une foule nombreuse le suivait.

En approchant de la porte de Naïm, il vit qu’on emportait un pauvre mort pour l’enterrer ; c’était le fils unique d’une veuve, et beaucoup de gens de la ville l’accompagnaient.

Et le Seigneur, voyant la mère qui pleurait, fut touché de compassion, et lui dit :