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nité ; et que cela seul est bon et heureux qui nous mène au Ciel, à l’éternité de bonheur ; et que ce qui nous prépare une éternité de malheur est un vrai mal.

Jésus parla très-longuement encore, mais je ne vous redirai pas tout, parce qu’il y a des choses que vous êtes trop jeunes pour comprendre.

Valentine. Oh ! si, Grand’mère ! Nous comprendrons très-bien ; dites tout.

Grand’mère. Non, chers enfants : ce serait trop long ; ceux de vous qui veulent connaître tout, n’ont qu’à lire les chapitres v, vi et vii de l’Évangile de saint Matthieu ; demandez-le à vos mamans. Je vais continuer en ne disant que ce que je pourrai vous faire comprendre.

« Malheur à vous, riches, parce que vous avez votre consolation ! Malheur à vous qui êtes rassasiés, parce que vous aurez faim ! Malheur à vous qui riez maintenant, parce que vous pleurerez et sangloterez ! »

Jacques. Comment ! on ne doit pas être riche, il ne faut pas manger, il ne faut pas rire !

Grand’mère. Si fait ; mais il ne faut pas trop aimer les richesses et les garder pour soi seul ; il faut les partager avec les pauvres. Il ne faut pas être gourmand, rechercher les bonnes choses, les friandises, et refuser la nourriture aux pauvres qui manquent de pain, parce que, pour expier notre gourmandise, nous souffririons dans l’autre monde, après notre mort. Il ne faut pas passer son temps à s’amuser, à danser, à rechercher les plaisirs, parce que nous serions condamnés au malheur et à la souffrance après notre mort.

Jésus continua à parler au peuple qui l’entourait.