Armand. Comment le perdre ? où le perdre ?
Grand’mère. Le perdre, c’est-à-dire le faire mourir, lui faire perdre la vie.
Petit-Louis. Grand’mère, pourquoi avez-vous dit : l’aveuglement de leur cœur ; un cœur ne peut pas être aveugle puisqu’il n’a pas d’yeux.
Grand’mère. Aussi n’ai-je pas voulu dire que leur cœur ne verrait plus clair. On dit aveuglement du cœur, pour : les mauvais sentiments du cœur, qui l’empêchent de voir, c’est-à-dire de comprendre le mal qu’il fait.
Henriette. Certainement. Quand on te dit : « Tu vois bien que tu as eu tort ! » tu ne le vois pas avec tes yeux, et pourtant tu le vois, tu le sens.
Petit-Louis. Oui, oui, je comprends à présent.
XXX
JÉSUS CHOISIT SES APÔTRES.
Grand’mère. Jésus se retira ensuite sur une montagne où il passa la nuit en prières, comme il faisait souvent.
Louis. Mais pourquoi priait-il et qui priait-il, puisqu’il était lui-même le bon Dieu et tout-puissant ?
Grand’mère. Il était Dieu certainement, mais Dieu-homme. N’oublie pas qu’il était venu sur la terre sous la forme d’homme, pour que toute sa vie nous servît d’exemple ; et que comme homme, il voulait prier et honorer Dieu son Père