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en récompensera ; jamais il ne laisse rien passer de bon sans le récompenser. »

Henri. Mais aussi il punit tout ce qui est mal.

Grand’mère. Oui, sans doute ; autrement il ne serait pas juste. Aujourd’hui, je vais vous raconter un nouveau miracle.

Jésus entra un jour de sabbat dans une synagogue et il se mit à enseigner le peuple. Il y avait là, près de lui, un homme qui avait la main droite desséchée, à la suite d’une maladie ou d’un accident. Les Docteurs de la loi et les Pharisiens observaient pour voir si Jésus le guérirait ; parce qu’ils voulaient saisir cette occasion d’accuser Jésus d’avoir fait une chose défendue en guérissant le jour du sabbat.

Notre-Seigneur, connaissant leur pensée, leur dit :

« Qui est celui d’entre vous, qui, ayant une brebis, si elle tombe dans un fossé, ne la relève et ne la retire ? Or un homme vaut bien plus qu’une brebis ; il est donc permis de faire du bien le jour du sabbat. »

Alors il dit à l’homme qui avait la main desséchée :

« Lève-toi, et viens ici. » Puis il dit aux Pharisiens et aux Docteurs de la loi :

« Est-il permis, le jour de sabbat, de faire du bien ou du mal, de sauver la vie d’un homme ou de le laisser périr ? »

Et ils n’osèrent répondre une parole ; mais Jésus, les regardant avec indignation, et attristé de l’aveuglement de leur cœur, il dit à cet homme :

« Étends ta main. » Il l’étendit et sa main fut guérie.

Les Pharisiens fort en colère, mais ne pouvant le blâmer devant le peuple, sortirent de la synagogue et tinrent conseil sur les moyens de le perdre.