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« Quel est cet homme qui blasphème de la sorte ? Quel autre que Dieu peut remettre les péchés ? »

Mais Jésus, sachant ce qu’ils pensaient, leur adressa la parole et dit :

« Quelles sont ces pensées que vous avez dans le cœur ? Lequel est le plus facile, de dire : Vos péchés vous sont remis, ou de dire : Levez-vous et marchez ? Or, afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a, sur la terre, le pouvoir de remettre les péchés :

« Lève-toi, dit-il au paralytique, je te le commande ; emporte ton lit et va dans ta maison. »

Au même instant, le paralytique se leva en leur présence, emporta le grabat sur lequel il avait été couché, et s’en alla dans sa maison en rendant grâce à Dieu.

Tout le monde fut frappé d’étonnement et glorifiait Dieu ; et tous s’écriaient : « Nous avons vu aujourd’hui des choses merveilleuses ! »

Jeanne. Grand’mère, vous dites que les Pharisiens accusaient Jésus d’avoir blasphémé : qu’est-ce que c’est, blasphémer ?

Grand’mère. Blasphémer, c’est dire des choses irrespectueuses ou injurieuses pour le bon Dieu et pour les choses saintes.

Jacques. Mais Jésus n’avait rien dit d’injurieux pour le bon Dieu.

Grand’mère. Non, certainement ; mais en faisant ce grand miracle, il avait aussi pardonné au paralytique ses péchés, ce que Dieu seul a le pouvoir de faire, comme le disaient très-justement les Pharisiens ; et c’est comme s’il leur avait dit :