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de la fournaise un vent doux et frais, de sorte que la chaleur ne les incommoda pas un seul instant.

Nabuchodonosor criait toujours qu’on jetât dans le feu tout ce qui pouvait le rendre plus violent, de l’étoupe, de la poix, du sarment de vigne, du bitume. La flamme s’éleva à quarante-neuf coudées au-dessus du four ; et, s’étant élancée dehors, elle brûla ceux des Chaldéens qui étaient les plus proches de l’ouverture.

Mais les jeunes Israélites chantaient toujours leur beau cantique qui est connu sous le nom de Cantique des trois jeunes gens dans la fournaise. Il se trouve dans la sainte Bible.

Nabuchodonosor et tout le peuple étaient frappés d’étonnement. Nabuchodonosor se leva tout à coup, et dit aux grands de sa cour : « N’avons-nous pas fait jeter trois hommes liés dans la fournaise ?

— Oui, Seigneur, répondirent-ils.

— J’en vois pourtant quatre, reprit Nabuchodonosor, qui ne sont pas atteints par les flammes, qui marchent au milieu du feu, qui n’ont pas de liens, et dont le quatrième est semblable à un Dieu. »

Alors Nabuchodonosor, s’approchant un peu de la fournaise, dit : « Sidrach, Misach et Abdénago, serviteurs du Dieu très-haut, sortez et venez. » Les jeunes gens sortirent du feu. Le roi et les gens qui l’entouraient, s’approchèrent, les touchèrent, regardèrent attentivement leurs vêtements, leurs chaussures ; ils ne trouvèrent aucune brûlure ; aucun de leurs cheveux même n’avait été atteint, et n’avait aucune odeur de feu ou de fumée.

Le roi, étant comme hors de lui, s’écria : « Béni soit leur Dieu, le Dieu de Sidrach, Misach et Abdénago, qui a envoyé son Ange et a délivré ses serviteurs qui ont cru en lui, qui ont résisté à mes commandements, et qui ont abandonné leurs corps pour n’adorer aucun autre Dieu que le Dieu d’Israël.

« Et voici l’ordonnance que je fais : « Que tout homme, de quelque peuple qu’il vienne, quelque langue qu’il parle, qui aura