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Seigneur, dont il implora la miséricorde, mais sans jamais lui reprocher ses rigueurs. Il parla de la brièveté de la vie et de la récompense de l’éternité. Il leur parla du Sauveur à venir dans lequel il mettait toute son espérance.

« Car, dit-il, je sais que mon Rédempteur est vivant et que je ressusciterai de la terre au dernier jour. Que je serai de nouveau revêtu de mon corps, et que je verrai mon Dieu dans ma chair. Que je le verrai, dis-je, moi-même, et que je le contemplerai de mes propres yeux. C’est là l’espérance que j’ai, et qui reposera toujours dans mon cœur. »

Armand. Grand’mère, de quel Sauveur et Rédempteur parle le pauvre Job ?

Grand’mère. Job parle de Jésus-Christ, notre Sauveur à tous, dont il prophétise la venue, qui est le fils éternel de Dieu et que le Seigneur lui fait voir comme consolation des maux qui l’accablent. Dieu lui fait connaître le miracle de la résurrection de la chair, et de la vie éternelle de ce corps ressuscité, réuni à l’âme pour toujours.

Job reprocha à ses amis leurs perfides consolations, la cruauté de leurs reproches.

Quand Job eut fini de parler, le Seigneur lui apparut dans un tourbillon, et lui parla longuement pour l’encourager à accepter les maux que Satan avait fait tomber sur lui, et que le Seigneur avait permis pour éprouver sa foi.

Ensuite le Seigneur réprimanda sévèrement les amis de Job de leurs injustes accusations contre ce pieux et fidèle serviteur ; il leur ordonna d’aller offrir en holocauste à ce saint homme sept taureaux, et de lui demander de prier pour eux. « En sa faveur, dit le Seigneur, je vous pardonnerai vos fausses consolations et vos méchantes pensées, mais pas autrement. »

Job accepta volontiers les excuses de ses amis ; il pria pour eux, et le Seigneur écouta sa prière. Il y joignit une autre grâce pour Job lui-même. Il le délivra du démon qui avait causé tous