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CXCVI

LES AMIS DE JOB VIENNENT LE VOIR

(Même temps, environ 1470 ans avant J.-C.)



Trois amis de Job, ayant appris l’état dans lequel il était réduit, vinrent le consoler. Quand ils l’aperçurent de loin, ils poussèrent un cri de terreur et se mirent à pleurer. Ils demeurèrent assis par terre, près de lui, pendant sept jours et sept nuits, ne lui adressant pas une parole, tant ils étaient désespérés de le voir ainsi souffrir de toutes façons. Enfin Job parla de ses maux avec tristesse, non pas en accusant le Seigneur, mais en regrettant d’avoir été mis au monde pour tant souffrir sans l’avoir mérité. Ses amis ayant pris la parole, sous prétexte de le consoler, lui firent les réflexions les plus pénibles, lui recommandant de prendre patience, de ne pas se laisser aller à la colère contre les punitions du Seigneur ; ils lui représentèrent que Dieu ne punit jamais que ceux qui l’ont mérité, que Job devait combattre son orgueil qui lui cachait ses fautes passées, qu’il devait s’humilier et mettre de côté toute hypocrisie, afin de se faire voir tel qu’il était, coupable et méritant la colère de Dieu.

Enfin, sous prétexte de l’encourager et de le consoler, les prétendus amis de Job lui dirent les choses les plus injurieuses et les plus fausses.

Job répliqua longuement et à diverses reprises ; il repoussa les accusations de ses amis, se remit entièrement entre les mains du