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Dieu ajouta un nouvel éclat à la beauté de cette sainte femme, afin qu’elle parût à tous d’un charme incomparable. Judith fit porter avec elle, par la jeune fille qui la servait, un panier dans lequel elle mit du vin, un vase d’huile, de la farine, des figues sèches, du pain et du fromage.

Paul. Pourquoi emporte-t-elle de quoi manger ? elle en aurait trouvé dans le camp d’Holopherne.

Grand’mère. Elle ne voulait pas se nourrir de viandes consacrées aux idoles. Ensuite elle ne voulait rien recevoir des ennemis de Dieu et de son pays.

Elles arrivèrent à la porte de la ville où l’attendaient Ozias et les Anciens. Tous furent frappés d’étonnement en la voyant si admirablement belle. Ils ne lui firent pourtant aucune demande, et Ozias lui dit seulement :

« Que le Dieu de nos pères vous donne sa grâce, qu’il affermisse toutes les résolutions de votre cœur, et que votre nom soit au nombre des saints et des justes ! » Les autres répondirent : « Ainsi soit-il ! ainsi soit-il ! » Et Judith, priant Dieu, passa la porte avec la fille qui la suivait.


CLXXXVII

HOLOPHERNE REÇOIT JUDITH ET LA PROTÈGE

(Même année, 699 ans avant J.-C.)



Au point du jour, comme Judith descendait de la montagne, et qu’elle arrivait au camp, les gardes avancés l’arrêtèrent et lui demandèrent : « Où allez-vous ? d’où venez-vous ? »