des douleurs intolérables. Ses chairs tombaient en pourriture ; elles exhalaient une odeur si affreuse, que toute son armée et lui-même ne pouvaient plus la supporter.
Vaincu enfin dans son orgueil, il fut obligé de reconnaître que le Seigneur était plus puissant que lui ; il espéra l’adoucir en lui promettant d’enrichir le temple, de donner des vases d’or, de paver de son argent les dépenses des sacrifices.
Gaston. Comme c’est bête ! Comme si le bon Dieu avait besoin d’or et de présents ! Puisque c’est lui qui a créé tout cela, il n’a pas besoin qu’on lui en donne.
Grand’mère. Tu as bien raison ; et cependant, quand ces
choses sont offertes à Dieu pour l’honneur de son culte, par des
cœurs vraiment religieux, il daigne les accepter, et il bénit ceux
qui les lui offrent ; ici ce n’était pas le cas : Antiochus ne se repentait
pas le moins du monde ; seulement il avait peur ; aussi ne
fut-il pas exaucé ; il mourut peu de temps après, misérablement,
dans des souffrances atroces, et dans un grand abandon, car personne
ne l’aimait ; et on ne le craignait plus, parce qu’on savait
qu’il ne pouvait guérir, ni par conséquent exercer de nouvelles
cruautés.
CCXVII
FIN DE JUDAS MACHABÉE
La mort du méchant Antiochus Épiphane ne termina pas les guerres des Juifs. Lysias, général d’Antiochus, fit, il est vrai, un