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Pendant qu’il préparait son armée, Judas répara du mieux qu’il put les murs de Jérusalem, et principalement le temple, dépouillé de tous ses ornements. Quand tout fut convenablement rétabli, il donna une fête solennelle pour consacrer le temple et les nouveaux autels. Ensuite, il rassembla sa petite armée, et marcha au-devant des ennemis ; il les battit en plusieurs rencontres ; et, dans une dernière bataille, on vit cinq cavaliers mystérieux d’une beauté et d’une force extraordinaires ; deux de ces cavaliers se tenaient aux côtés de Judas, et tuaient tous les ennemis qui l’approchaient ; les trois autres lançaient continuellement des traits sur les ennemis, et les frappaient d’aveuglement et de terreur. Il y en eut ainsi plus de vingt mille de tués ; le reste de l’armée périt plus tard dans de petits combats que Judas leur livrait tous les jours.

Armand. Qui étaient ces cavaliers ?

Grand’mère. C’étaient des Anges revêtus de formes humaines et envoyés par Dieu pour assister ses fidèles.

Antiochus envoya deux ou trois autres armées nouvelles, pour punir Judas et les siens des victoires qu’ils avaient remportées, mais toutes ces armées subissaient le sort des premières.

Alors Antiochus, transporté de fureur, voulut partir lui-même pour faire de Jérusalem le tombeau de tous les Juifs, disait-il. Mais le Seigneur frappa d’une plaie incurable ce prince impie ; au moment où il achevait de proférer cette menace contre les Juifs, il se sentit pris de violentes douleurs d’entrailles que rien ne put soulager. Plus furieux encore, il voulut monter dans son char pour arriver à Jérusalem ; et il ne cessait d’exciter les chevaux pour arriver plus vite. Cette vitesse extraordinaire lui fut fatale, car le char versa, Antiochus tomba rudement ; tout son corps fut couvert de meurtrissures ; les vers s’y montrèrent par milliers, et se renouvelaient à mesure qu’on les enlevait. Il rejoignit ainsi son armée ; non pas dans son char traîné par des chevaux fougueux, mais dans une chaise portée par ses serviteurs, en proie à