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périr ? Levez-vous ; invoquez votre Dieu ; peut-être nous sauvera-t-il de la mort. »

Les mariniers, saisis de frayeur, se dirent ensuite entre eux : Jetons le sort pour savoir duquel de nous ce malheur a pu venir. Ils jetèrent le sort, et ce fut le nom de Jonas qu’on tira d’entre tous les autres. Ils lui dirent alors : « D’où êtes-vous ? Où allez-vous ? Quel est votre peuple ? Qu’avez-vous fait pour attirer sur nous tous la colère de votre Dieu ? »

Il leur répondit : « Je suis Hébreu, et je sers le Seigneur qui a fait la mer et la terre. Je lui ai désobéi, et je fuis devant sa face.

— Pourquoi avez-vous fait cela ? lui dirent-ils, saisis d’une grande crainte. Que ferons-nous pour échapper à la violence des vagues ? Car elles grossissent et s’élèvent de plus en plus.

— Prenez-moi, dit Jonas, jetez-moi à la mer, et le vent s’apaisera, car je sais que c’est à cause de moi, que cette grande tempête est venue fondre sur vous. »

Les mariniers, cependant, ayant pitié de Jonas, ne l’écoutèrent pas et firent tous leurs efforts pour regagner la terre. Voyant enfin que les vagues commençaient à couvrir le vaisseau, et qu’ils allaient tous périr dans peu d’instants, ils obéirent à Jonas, et, priant le Seigneur de ne pas les punir de ce meurtre involontaire, ils prirent le prophète et le lancèrent dans la mer. Au même moment la tempête s’apaisa. Et ces hommes comprirent que le Seigneur était le vrai Dieu. Ils l’adorèrent et lui offrirent des sacrifices.