est Dieu, adorez-le, et n’en adorez pas d’autre. Si Baal est Dieu, adorez-le. Je suis resté seul vivant de tous les prophètes du Seigneur ; au lieu que ceux de Baal sont au nombre de huit cent cinquante. Vous allez tous juger par vous-mêmes lequel est le vrai Dieu, le Seigneur ou Baal.
« Qu’on nous donne deux bœufs ; que les hommes de Baal choisissent le leur ; ils le couperont en morceaux. »
Gaston. Tout vivant ?
Grand’mère. Non, après l’avoir tué. « Ils le mettront sur du bois sans mettre du feu dessous. J’en ferai autant avec l’autre bœuf. Invoquez tous votre Dieu. Moi j’invoquerai le nom de mon Seigneur. Celui qui fera descendre le feu du ciel et verra consumer son sacrifice, sera reconnu adorateur du vrai Dieu. La proposition est-elle juste ? »
Tout le peuple répondit : « La proposition est très-juste. »
Élie donna donc ordre qu’on préparât tout pour le sacrifice.
Les prêtres de Baal, ayant tout apprêté, se mirent à crier : « Baal, exaucez-nous ! » Mais Baal ne disait mot ; personne ne leur répondait ; ils avaient beau crier, tourner autour de l’autel, le bois ne prenait pas feu.
Il était déjà midi, Élie commençait à se moquer d’eux. « Criez plus haut, disait-il, car votre divin Baal cause peut-être avec quelqu’un et ne vous entend pas ; ou bien il est en route, dans quelque hôtellerie. Il dort peut-être ; il faut le réveiller. »
Les prêtres se mirent donc à crier plus fort au point d’être enroués ; ils se firent des coupures et des piqûres aux bras et aux jambes pour attendrir Baal, et leur sang coulait partout ; mais Baal restait sourd et ne donnait aucun signe de vie.
Alors Élie dit au peuple : « Venez avec moi ; apportez-moi douze pierres pour chacune des tribus d’Israël afin de construire un autel. »
Quand les pierres furent assemblées pour former l’autel, Élie fit une rigole tout autour. Il posa le bois, mit dessus le bœuf