mourir par l’épée. Ne laisse pourtant pas son crime impuni. Tu es sage ; tu sauras comment tu dois le traiter ; aie soin qu’il ne meure que d’une mort sanglante. »
Henriette. Grand’mère, je ne sais pas si je me trompe, mais je trouve que ce n’est pas bien à David de mourir avec des sentiments de vengeance, et de charger son fils de faire périr des hommes qu’il n’avait pas voulu punir lui-même.
Grand’mère. Chère petite, il ne faut pas juger, comme je vous l’ai déjà dit, les paroles et les actes des saints de l’ancienne loi, comme nous jugeons ceux de notre temps. Presque toujours ils représentaient quelque chose qui avait rapport à Notre-Seigneur Jésus-Christ, et alors le Saint-Esprit les faisait parler et agir d’une manière qui choque nos idées et nos sentiments.
Ici, David parlait comme représentant Jésus-Christ, qui ne peut laisser impunis aucun crime ni aucun péché.
Ensuite David ne trouvait pas juste que les crimes de Joab et les outrages de Séméï contre l’élu du Seigneur, le roi d’Israël, restassent impunis. Salomon, fils de David, pouvait et devait punir ceux que son père avait épargnés par excès de bonté.
Peu de jours après, David mourut âgé de soixante-dix ans, après en avoir régné quarante. Il régna sept ans à Hébron et trente-trois à Jérusalem.
Valentine. Tiens ! trente-trois ans ! C’est comme Notre-Seigneur qui a vécu trente-trois ans !
Grand’mère. Tu as raison. Quand tu seras plus grande, tu trouveras bien d’autres rapprochements à faire entre David et Notre-Seigneur.
Salomon devint donc seul roi légitime du royaume de Juda et d’Israël.