Urie. Tâche de provoquer un combat ; mets Urie avec quelques hommes dans un poste dangereux, afin qu’il y périsse. Il faut qu’il meure. »
Joab obéit à son maître. Il plaça Urie en face des meilleures troupes ennemies, lui donna ordre d’attaquer, et le pauvre Urie fut tué avec ses gens.
Jeanne. Comment ! David a fait cela ? lui qui était bon, juste et généreux, il a pu faire une si méchante action !
Grand’mère. Hélas ! oui, chère enfant. Le grand roi David, admiré de tout son peuple, a commis ce grand crime. Il s’est laissé aller petit à petit à une affection criminelle ; il a oublié les lois de Dieu, et il s’est rendu coupable d’un crime abominable. Mais il est juste de dire que, pendant les vingt années qu’il a vécu depuis, il a pleuré son crime tous les jours de sa vie ; il en a fait pénitence en s’humiliant sans cesse devant Dieu et devant les hommes, et il a écrit un livre de psaumes magnifiques, dans lesquels il ne cesse de demander pardon au Seigneur du crime qu’il a commis.
Aussitôt après la mort d’Urie, Joab envoya un courrier au roi pour l’informer du petit combat qui avait eu lieu et de la mort d’Urie. Quand Bethsabée apprit la triste fin de son mari, elle en fut très-affligée, et pleura beaucoup. Après son deuil, David la prit chez lui, et l’épousa.