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ils pas après les voleurs pour les punir et reprendre leurs femmes ? C’est ridicule ! des hommes qui pleurent comme des enfants !

Grand’mère. Cher enfant, chez les Juifs, c’était l’usage de crier, de pleurer, de déchirer ses vêtements en signe d’affliction. C’est encore comme cela dans tout l’orient.

Quand ils eurent bien crié et bien pleuré, les soldats de David voulurent le lapider.

Louis. Par exemple ! on dirait que c’est la faute du pauvre David ! Il était aussi malheureux que les autres, puisque lui aussi avait tout perdu.

Grand’mère. C’est vrai ! Mais ces gens étaient tellement désolés qu’ils ne savaient plus ce qu’ils faisaient. Ils disaient que si David était resté à Siceleg, ce malheur ne leur serait pas arrivé.

David ne s’effraya pas de cette colère injuste ; il mit sa confiance dans le Seigneur.

Il dit au grand prêtre Abiathar (celui qui avait échappé au massacre de Saül), de revêtir son Éphod de grand prêtre, et de consulter avec lui le Seigneur. David parla donc au Seigneur, qui répondit : « Poursuis les brigands, tu les combattras, tu les tueras, et tu retrouveras tout ce qu’ils ont volé. »

David partit donc tout de suite avec ses six cents hommes, qui avaient entendu la réponse de Dieu, et ils arrivèrent au torrent de Bésor. Deux cents hommes restèrent au bord, parce qu’ils étaient trop fatigués. David et les quatre cents autres plus intrépides passèrent le torrent.

Ils rencontrèrent en chemin un esclave égyptien que les Amalécites avaient abandonné parce qu’il était malade. Il était étendu par terre depuis trois jours sans boire ni manger.

David le secourut, lui fit donner de l’eau à boire et du pain avec des figues et du raisin sec. Quand l’Égyptien fut remis, il dit à David qu’il le mènerait à l’endroit où étaient les voleurs amalécites, s’il lui promettait de ne pas le tuer et de ne pas le rendre à son méchant maître. David le lui promit.