veau la voix, et il répondit ce que lui avait commandé le grand prêtre. Alors le Seigneur lui parla ; il lui révéla les iniquités des fils d’Héli, la faiblesse de leur père, l’indignation qu’il en avait témoignée, et qu’Héli n’avait pas écoutée. Il lui dit que sa patience se lassait, qu’il allait punir Héli et toute sa maison, qu’il allait envoyer de grands malheurs aux Israélites, qui négligeaient son culte et qui adoraient de faux dieux.
Quand le Seigneur eut fini de parler, Samuel se recoucha et dormit jusqu’au matin. Le grand prêtre lui demanda : « Que t’a dit le Seigneur ? » Samuel ne répondit pas de peur d’affliger Héli ; mais le grand prêtre lui commanda de parler : « Si tu ne me dis pas tout ce que t’a dit le Seigneur, il te traitera toi-même avec sévérité. » Alors Samuel lui répéta toutes les paroles du Seigneur. Héli répondit humblement : « Le Seigneur est le maître. Qu’il fasse selon sa volonté. »
Pourtant le bon Dieu, dans sa miséricorde, attendit encore trente ans avant d’accomplir sa menace, et, pendant ce temps, tout le peuple d’Israël sut que Samuel était le protégé du Seigneur, et qu’il avait reçu le don de prophétie et de sagesse. Héli et ses fils continuaient à offenser le Seigneur, le père par sa faiblesse, les fils par leur impiété et leur détestable conduite.