lui l’autorisation de prendre Ruth pour sa femme, car ce parent ne voulait pas se marier ; Ils appelèrent des témoins, devant lesquels il céda à Booz le droit d’épouser Ruth, et, selon la coutume du pays, il lui donna pour gage de son consentement un de ses souliers.
Armand. Quel drôle d’usage !
Grand’mère. Dans tous les pays, il y a des usages qui nous semblent drôles parce que nous n’en connaissons pas le motif, mais auxquels tiennent beaucoup les gens du pays.
Puis il alla chercher Ruth, l’épousa et l’emmena chez lui avec Noémi.
Peu de temps après, Ruth eut un fils qui s’appela Obed, qui fut père d’Isaï et grand-père du célèbre roi David, que le Seigneur choisit pour régner sur Israël. Et ainsi Booz et Ruth font partie des ancêtres de la sainte Vierge et de Notre-Seigneur Jésus-Christ.
Marie-Thérèse. Et Noémi, qu’est-elle devenue ?
Grand’mère. Elle vécut avec Booz et avec Ruth, qui lui avait témoigné une si grande tendresse. La sainte Bible dit que Noémi fut très-heureuse, qu’elle aimait le petit Obed et le soignait comme s’il eût été son propre fils.
Valentine. J’aime beaucoup Ruth et ce bon vieux Booz ; comme il a été bon pour Ruth !
Grand’mère. Aussi le bon Dieu l’a-t-il récompensé en lui donnant une femme excellente, qui l’a beaucoup aimé, malgré son grand âge, et qui l’a rendu très-heureux.
Henriette. Ruth méritait aussi une récompense pour sa belle conduite envers sa belle-mère.
Grand’mère. Ruth a eu également sa récompense par son mariage avec un homme très-bon, très-riche, qui avait une grande estime pour elle, et qui a fait tout ce qu’il a pu pour son bonheur et celui de Noémi.
Jeanne. Et moi, je trouve que toute cette histoire donne une