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insulte à Baal que de punir vous-mêmes un homme qui l’a offensé ? Laissez Baal punir mon fils, à moins que vous ne pensiez que ce dieu n’a pas assez de pouvoir pour se rendre justice à lui-même. »

Le peuple madianite écouta Joas, et attendit que Baal punit lui-même Gédéon. Pendant ce temps, Gédéon fit rassembler tous les guerriers qu’on put réunir dans les tribus voisines ; et, dans la nuit, il vint trente mille guerriers des tribus d’alentour.

Le Seigneur dit à Gédéon : « Je veux que les Madianites voient que c’est par moi seul que mon peuple les a vaincus, renvoie donc tous les hommes faibles ou timides qui préfèrent la paix à la guerre. »

Gédéon renvoya vingt mille hommes : il en restait encore dix mille. — « C’est trop, dit le Seigneur, mène-les le long de la rivière ; ceux qui ne s’arrêteront pas, qui ne se mettront pas à genoux pour boire, mais qui boiront dans le creux de leur main, seront les soldats que j’ai choisis, et qui sont assez braves pour combattre et vaincre les Madianites. »

Gédéon alla à la rivière ; il n’y eut que trois cents hommes qui burent sans s’arrêter et sans s’agenouiller au bord de l’eau. Le Seigneur dit à Gédéon : « Ce sont ces trois cents hommes qui remporteront la victoire sur les Madianites. »

Petit-Louis. Trois cents hommes ! c’est bien peu !

Grand’mère. Tu vas voir comment, avec l’aide de Dieu, ils ont remporté la victoire.

Gédéon renvoya les autres chez eux, et, ayant rassemblé ces trois cents hommes, il les divisa en trois bandes de cent hommes chacune, qui devaient entourer le camp des Madianites ; il leur donna à tous des trompettes, et des pots de terre vides, avec une lampe en fer allumée dans chaque pot.

« Quand vous m’entendrez sonner de la trompette, leur dit-il, sonnez tous à la fois, frappez les pots les uns contre les autres, et criez tous ensemble : « L’épée du Seigneur et de Gédéon ! »