vous prie, délivrerai-je Israël ? Vous savez que ma famille est la dernière de Manassé et que je suis le dernier de la famille de mon père. » Le Seigneur lui dit : « Je serai avec toi, et tu battras les Madianites, comme s’ils n’étaient qu’un seul homme. Gédéon répliqua : « Si j’ai trouvé grâce devant vous, Seigneur, faites-moi connaître par un signe que c’est vous qui me parlez. Et ne vous retirez pas d’ici, jusqu’à ce que je retourne vers vous, et que j’apporte un sacrifice pour vous l’offrir. » L’Ange répondit : « J’attendrai ton retour. »
Gédéon, étant rentré chez lui, prit un chevreau qu’il fit cuire et du pain sans levain ; il mit, dans un panier, le chevreau cuit et le jus dans un pot, puis il apporta le tout sous un chêne, et l’offrit au Seigneur. Aussitôt l’Ange fit descendre le feu du ciel sur ce que Gédéon avait apporté et déposé sur une pierre, et, en un instant, tout fut consumé.
Gédéon fut saisi de frayeur et s’écria : « Hélas ! je dois mourir, car j’ai vu le Seigneur Dieu face à face. »
Petit-Louis. Pourquoi, mourir ? Parce qu’il avait vu le bon Dieu ?
Grand’mère. Dans l’ancienne loi, Dieu se montrait surtout dans sa gloire et sa majesté, et il inspirait le respect et la crainte plus que l’amour. C’est pourquoi Gédéon partageait la croyance générale qu’on devait mourir quand on avait vu Dieu.
« Non, dit l’Ange, tu ne mourras pas ; va renverser l’autel du faux dieu Baal ; élève à la place un autel au Seigneur, et offre-lui un sacrifice de deux taureaux. »
Gédéon attendit la nuit pour renverser l’idole de Baal de dessus son autel, parce qu’il craignait les Madianites. — Le lendemain, les Madianites, voyant l’autel de leur dieu renversé, devinrent furieux, et, ayant appris que c’était Gédéon qui l’avait détruit, ils allèrent dire à Joas, père de Gédéon, de leur livrer son fils pour le tuer.
Joas répondit : « Comment pouvez-vous faire une si grande