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LXXXV

GÉDÉON

(Même année, 1200 ans avant J.-C.)



Les Israélites retombèrent encore dans le mal ; ils adorèrent de nouveau les faux dieux, et ils furent de nouveau abandonnés par le Seigneur et vaincus par les Philistins, peuple très-mauvais, qui descendait, comme tous les autres, de Cham et de Chanaan. Ils se repentirent encore cette fois, et le Seigneur eut pitié d’eux.

Jacques. Ah, par exemple ! Dieu est trop bon pour eux ! De méchants coquins, toujours ingrats, toujours mécontents, toujours révoltés et impies, ne méritaient aucune pitié.

Grand’mère. Mon pauvre enfant, que deviendrions-nous, tous tant que nous sommes, si le bon Dieu ne nous pardonnait pas dix fois, cent fois, mille fois, un million de fois les mêmes fautes. Il a été pour les Israélites ce qu’il est pour nous et pour tous les hommes, bon, indulgent, généreux, plein de miséricorde pour notre faiblesse et toujours prêt à pardonner au repentir ; et c’est pourquoi il choisit un homme nommé Gédéon, pour délivrer encore une fois son peuple de la servitude.

Gédéon était le dernier fils d’une famille de la tribu de Manassé ; il était renommé pour sa force. Un Ange l’appela et lui dit que le Seigneur lui ordonnait de se mettre à la tête des Israélites pour les délivrer de la tyrannie des Madianites.

Gédéon lui répondit : « Hélas ! mon seigneur, comment, je