fut affligé de cette défaite ; il se prosterna et invoqua le Seigneur, en lui demandant pardon de ne pas l’avoir consulté.
« Lève-toi, dit Le Seigneur ; pourquoi restes-tu ainsi étendu sur la terre ? Il y a un coupable parmi le peuple, et c’est pourquoi je vous ai refusé la victoire. Ce coupable doit être puni. Il faut qu’on tire au sort : d’abord une des tribus, puis une des familles de la tribu, puis enfin une personne de la famille. Celui sur lequel tombera le sort sera appelé ; il avouera son crime, et il sera lapidé. Après quoi tu marcheras de nouveau contre les Amorrhéens, tu les vaincras, et tu les feras tous périr. »
Henriette. Comment le bon Dieu, qui est si bon, est-il si sévère pour tous ces peuples ? Il fait tuer tout le monde, même les petits enfants. Je sais bien que si je faisais ce que fait le bon Dieu, je me trouverais très-méchante.
Grand’mère. Chère petite, si tu te souvenais de ce que je vous ai dit il y a peu de temps, tu verrais que le bon Dieu, connaissant les mauvais penchants, les faiblesses du peuple israélite, ne pouvait pas le laisser vivre avec des peuples idolâtres, qui l’auraient entraîné dans l’idolâtrie et l’auraient rendu criminel.
Henriette. Mais les enfants, Grand’mère, les pauvres petits enfants ?
Grand’mère. Je vous ai déjà expliqué que les enfants de ces peuples abominables étaient tous consacrés au démon dès leur naissance ; il n’y avait rien de bon en eux, et c’était une œuvre de miséricorde de leur ôter la vie avant qu’ils pussent la souiller de crimes et adorer le démon en suivant les traces de leurs pères. Il ne faut pas juger ces choses-là comme on juge les événements ordinaires.
On tira donc au sort comme l’avait ordonné Josué. Le sort tomba sur la tribu de Juda ; puis sur la famille de Zaré ; enfin, sur Achan, de la famille de Zaré.
Achan, ayant été amené devant Josué et devant le peuple, avoua qu’il avait été tenté par un manteau rouge écarlate, deux