que le mien ; maudis-le donc pour que je puisse le vaincre, parce que je sais que ce que tu béniras sera béni, et que ce que tu maudiras sera maudit. »
Les vieillards de Moab et de Madian partirent, emportant avec eux de l’or pour payer le devin, et ayant trouvé Balaam, ils lui firent connaître la volonté du roi Balac ; ils lui remirent l’or qu’il lui envoyait.
Balaam répondit : « Restez ici la nuit, et je vous ferai savoir ce que m’aura dit Jéhova, le Dieu du peuple d’Israël. »
Petit-Louis. Comment, Jéhova ? Est-ce que le bon Dieu s’appelle Jéhova ?
Grand’mère. Jéhova veut dire en hébreu celui qui est. C’est le nom que Dieu s’est donné lui-même du fond du buisson ardent. Par respect, les Juifs n’osaient pas le prononcer ; ils disaient Adonaï, ce qui veut dire le Seigneur.
Balaam consulta le Seigneur pendant la nuit.
« Garde-toi de maudire ce peuple, parce que je l’ai béni, » lui répondit le Seigneur.
Le lendemain, Balaam dit aux envoyés : « Retournez à votre roi Balac. Je ne puis rien, parce que Jéhova ne me permet pas d’aller avec vous. »
Quand les vieillards eurent rapporté au roi Balac la réponse de Balaam, il fit venir les principaux de son royaume, et les renvoya à Balaam, avec promesse de présents magnifiques, s’il voulait bien venir maudire le camp des Israélites.
« Que puis-je faire contre le Dieu d’Israël ? dit Balaam. Quand même votre roi me donnerait son palais plein d’or et de pierres précieuses, je ne pourrais rien contre Jéhova. Restez encore cette nuit ; je le consulterai de nouveau, et je verrai ce que je pourrai dire. »
Il consulta le Seigneur, qui lui dit : « Ces hommes sont venus t’appeler. Va avec eux, mais ne fais que ce que je t’ordonnerai de faire. »