Grand’mère. Oui, mon enfant. Ce n’était pas alors comme maintenant. Depuis le péché, dont je vous parlais tout à l’heure, l’homme a perdu sa puissance ; il n’a plus le pouvoir qu’il avait alors.
Dieu vit que toutes les choses qu’il avait faites étaient très-bonnes.
Et du soir et du matin se fit le sixième jour.
III
SEPTIÈME JOUR, JOUR DE REPOS
Le ciel et la terre furent ainsi achevés avec tous leurs ornements.
Paul. Quels ornements ? Il n’y a aucun ornement sur la terre.
Henriette. Comment ! il n’y a pas d’ornements ? Et toutes les étoiles du ciel ? Et la lune qui est si jolie ? Et les arbres, les fleurs, la verdure des champs, la vue des montagnes, des rivières, des rochers, tu trouves que ce n’est pas beau et charmant ?
Paul. C’est très-joli, mais ce ne sont pas des ornements.
Henriette. Qu’est-ce que c’est donc, si ce ne sont pas des ornements ? Qu’est-ce que tu appelles ornements ?
Paul. J’appelle ornements, des draperies de velours, d’or, de soie, de beaux meubles, des tableaux et autres choses comme ça.
Les enfants se mettent à rire. Paul est un peu embarrassé.
Louis. Quelle bêtise tu dis ! Ces ornements dont tu parles sont faits par les hommes ; ce n’est rien auprès de toutes ces belles choses dont Dieu a rempli le monde.
Grand’mère. Mon cher petit Paul, je suis obligée de convenir