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beauté et la bonté de ses fruits, de ses grains et de tout ce qu’il produit. Mais il est habité par un peuple très-fort ; il y a des hommes géants d’une grandeur et d’une férocité extraordinaires, auprès desquels nous paraissions comme des sauterelles. Ils ont de grandes villes entourées de hautes murailles, il nous sera impossible d’y entrer ; et, si nous leur faisons la guerre, ils nous tueront tous sans que nous puissions nous défendre. »

Paul. Grand’mère, était-ce vrai ce qu’ils disaient ?

Grand’mère. Pas tout à fait vrai, c’est-à-dire que c’était fort exagéré. Quelques Chananéens pouvaient être très-grands et très-forts, mais ce que disaient les envoyés était tellement exagéré qu’on peut bien dire qu’ils mentaient.


LXVII

RÉVOLTE DES ISRAÉLITES

(Même année, 1359 ans avant J.-C.)



Les Israélites, entendant ce que disaient les envoyés, se mirent à murmurer et à dire qu’ils ne voulaient pas combattre ces hommes si forts ; et ils commençaient à se plaindre de Moïse, qui voulait, disaient-ils, les faire tous tuer par des géants.

Mais Caleb, un des envoyés de la tribu de Juda, et Josué, de la tribu d’Éphraïm, cherchaient à les calmer et à les encourager, disant : « Nous pouvons nous rendre maîtres de ce beau pays ; ne nous effrayons pas d’avance, le Seigneur est avec nous. »

Les autres envoyés se mirent à crier, disant que ce pays était