mangera l’agneau tout entier avec du pain sans levain et des laitues sauvages. Avant de manger l’agneau rôti, vous vous habillerez comme pour un voyage ; vous aurez une ceinture autour des reins, des souliers aux pieds et un bâton à la main. Ce repas s’appellera la Pâque, c’est-à-dire le passage du Seigneur, S’il reste quelque chose de l’Agneau, vous le brûlerez, afin qu’il n’y en ait plus rien.
« Cette même nuit mon Ange exterminera tous les premiers-né de l’Égypte.
« Tous les ans, à pareil jour, vous célébrerez la Pâque pour fêter votre délivrance, car, à partir de cette nuit, Pharaon et les Égyptiens, au lieu de vous empêcher de partir, hâteront votre départ. Et, quand le jour sera venu, vous vous mettrez en chemin pour la terre que j’ai promise à vos pères, emportant tout ce que vous pourrez des dépouilles des Égyptiens. »
Valentine. Mais, grand’mère, est-ce que ce n’est pas voler, cela ?
Grand’mère. Non, mon enfant ; voler, c’est prendre injustement le bien d’autrui. Ici, le peuple de Dieu prenait très-justement l’or et l’argent de l’Égypte, d’abord, parce que c’était l’ordre de Dieu, qui est maître de toutes choses ; ensuite, parce qu’ils avaient le droit de se payer ainsi, et d’une manière bien insuffisante, de tous les immenses travaux pour lesquels ils n’avaient reçu que des coups.
Moïse fit donc comme le Seigneur le lui avait ordonné, et, au jour indiqué, chacun se trouva prêt pour faire la Pâque et pour se mettre en route avec tout ce qu’il possédait et avec tout ce qu’il avait pu tirer des Égyptiens en or, en argent et en habits.
Cette nuit-là, l’Ange de la mort passa sur toute l’Égypte et frappa de mort tous les premiers-nés.
Pharaon, s’étant levé vers le matin, trouva son fils aîné sans vie ; il poussa des cris lamentables ; il en fut de même pour toute l’Égypte, excepté chez les enfants des Hébreux qui ne furent pas