sence pour le faire trembler devant la toute-puissance du Dieu d’Israël.
Moïse et Aaron allèrent parler encore à Pharaon, mais il ne les écouta pas plus que la première fois. Moïse jetant sa verge par terre, elle devint un serpent qui épouvanta Pharaon et sa cour. Moïse alors prit le serpent qui redevint une verge comme devant le buisson ardent. Les magiciens de Pharaon…
Paul. Qu’est-ce que c’est que des magiciens ?
Grand’mère. Des magiciens étaient des faux prêtres, qui s’alliaient avec le démon pour tromper les hommes et les empêcher de croire au vrai Dieu. Ces magiciens dirent à Pharaon de ne pas croire en la puissance des envoyés du Dieu des Israélites ; que ce qu’ils avaient fait n’était pas difficile et qu’eux-mêmes en feraient autant. « Faites, » dit Pharaon.
Alors les magiciens, ayant fait quelques préparatifs en invoquant le démon, jetèrent aussi leurs verges qui devinrent des serpents ; mais ils eurent beau faire, ils ne purent pas les faire redevenir des verges. Moïse et Aaron, voyant la frayeur de Pharaon et de sa suite devant ces serpents qui couraient partout, jetèrent par terre leurs verges qu’ils tenaient à la main : elles se changèrent en serpents, qui poursuivirent ceux des magiciens et les dévorèrent tous. Après quoi, elles redevinrent des verges comme auparavant.
Henriette. Ces serpents étaient-ils de vrais serpents ?
Grand’mère. Ceux de Moïse et d’Aaron étaient de vrais serpents, car le bon Dieu ne trompe personne, et c’était lui qui faisait ces changements. Mais les serpents des magiciens n’étaient que des apparences de serpents ; c’étaient des tromperies du démon, c’est-à-dire des choses qui ne sont pas ce qu’elles paraissent être.
Henriette. Grand’mère, je trouve cela très-singulier ; comment ces Magiciens pouvaient-ils faire les mêmes miracles que Moïse et Aaron ? et comment Pharaon pouvait-il distinguer que Moïse et Aaron fussent envoyés par un Dieu plus puissant que les