Petit-Louis. Qu’est-ce que c’est, aride ?
Grand’mère. Aride, veut dire sec, dur. Dieu donna à l’élément aride le nom de Terre ; et il appela Mers et rivières toutes les eaux rassemblées. Et il vit que c’était bon.
Armand. Qu’est-ce que c’est, élément ?
Grand’mère. On appelle élément ce qui compose le monde, la terre l’eau, le feu et l’air, sans lesquels nous ne pourrions pas vivre : sans terre, on ne pourrait avoir rien de solide, qui porte, qui soutienne ; sans air, rien ne pourrait vivre, ni les hommes, ni les arbres, ni même les plantes ; sans feu, tout périrait par le froid ; sans eau, tout mourrait par la sécheresse.
Paul. Mais, Grand’mère, il n’y a pas de feu dehors, et pourtant il n’y fait pas froid.
Grand’mère. Il n’y a pas de feu visible comme dans nos cheminées ; mais il y a le feu du soleil, qui chauffe toute la terre ; il y a le feu du milieu, du centre de la terre, dont la chaleur se fait sentir sur le monde entier.
Valentine. Comment sait-on qu’il y a du feu dans la terre ?
Grand’mère. On le sait d’abord par les volcans.
Gaston. Qu’est-ce que c’est, les volcans ?
Grand’mère, Les volcans sont de hautes montagnes au haut desquelles il y a un énorme trou comme un puits ; et de ce trou, qu’on appelle un cratère, s’élancent presque continuellement des flammes immenses, des pierres brûlantes, du métal fondu…
Françoise. Qu’est-ce que c’est, du métal ?
Grand’mère. C’est du fer, du cuivre, du plomb, de l’argent, de l’or, etc.
Ce métal fondu s’appelle lave ; elle sort du cratère comme une rivière de feu ; elle coule le long de la montagne, et elle brûle tout ce qu’elle touche. Une autre preuve du feu qui existe au centre de la terre, ce sont les sources d’eau chaude qui se trouvent dans une multitude de pays.
Henriette. Je n’ai jamais vu cela, Grand’mère.