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XL

SONGES DE PHARAON

(1705 ans avant J.-C.)



Deux ans après la rentrée en grâce du grand échanson, le roi lui-même eut deux songes qui l’inquiétèrent beaucoup. Il rêva que, se promenant au bord du Nil, grand fleuve qui traverse toute l’Égypte, il voyait sortir de l’eau sept vaches magnifiques et très-grasses qui se mirent à paître dans les marécages.

Il vit ensuite sortir du même fleuve, sept autres vaches si horribles et si maigres, qu’il n’en avait jamais vu de pareilles dans toute l’Égypte ; elles se mirent aussi à paître les herbes qui poussaient au bord du Nil, mais elles n’en devinrent ni plus belles ni plus grasses. Tout à coup, ces sept vaches maigres se jetèrent sur les sept belles vaches grasses et les dévorèrent.

Pharaon se réveilla inquiet de ce songe, mais il ne tarda pas à se rendormir. Il eut alors un second rêve semblable au premier. Il vit sortir d’une tige de blé sept épis pleins de grains et plus beaux que tous ceux qu’il eût jamais vus. Ensuite il vit paraître sept autres épis si petits, si misérables, qu’il n’y avait rien dedans. Ces épis maigres se jetèrent sur les beaux épis et les dévorèrent.

Le roi fut saisi de frayeur ; il envoya de grand matin chercher tous les devins et les sages de l’Égypte ; mais aucun ne put lui expliquer ce que voulaient dire ces deux songes.

Petit-Louis. Qu’est-ce que c’est qu’un devin ?